La route jusqu’à Berlevåg, à l'extrême nord de la péninsule de Varanger, est large et traverse une zone complètement inhabitée, en s’insinuant parfois au pied de montagnes grises, complètement pelées.
On voit bien le travail des glaciers sur ces rochers nus, la seule végétation présente dans les creux étant la toundra.
Plus loin, la route longe la mer de Barentz au pied de belles falaises où nichent plusieurs rapaces dont des faucons gerfauts, des pygargues à queue blanche...
Avec son millier d’habitants, Berlevåg est l’un des plus grands villages de pêcheurs du Finnmark, plusieurs sites de transformation du poisson entourent son vaste port.
Avant que la route qui mène à Berlevåg ne soit construite, en 1959, il était d’une importance vitale pour la communauté locale de disposer d’un port bien protégé, l’histoire de la digue témoigne de la volonté et des capacités de survie des habitants de ce petit village de pêcheurs. La construction de la digue a duré 70 ans !
C'est également une escale de l'Express Côtier et le soir, nous assisterons à l'accostage de deux navires de l'Hurtigruten ; curieuse impression que d'apercevoir ces grands navires avancer au milieu de la terre.
Nous irons aussi vers un coin vraiment perdu au bord du Tanafjorden et face à l'île Nordkinnhalvøya, Store Molvik, en empruntant une piste étroite en terre.
C'est un hameau de quelques maisons que j'imagine être aujourd'hui uniquement des maisons de vacances dont les heureux propriétaires ont hérité de leurs ancêtres qui vivaient là, retiré du monde !
De retour à Berlevåg, nous visitons une verrerie dont nous avions vu une publicité dans l’épicerie générale du village où l’on vend aussi bien des outils agricoles que de la lingerie, des vêtements, des cosmétiques… L’artiste Daniela Salathe, qui a quitté la Suisse pour venir habiter ici il y a plus de 20 ans, a établi son atelier de travail du verre et sa boutique dans le centre du village, ses superbes créations en verre coloré sont inspirées des paysages et de la culture arctiques.
Berlevåg, c'est encore un paradis pour les oiseaux, les mouettes ont élu domicile sur les bâtiments entourant le port, chaque morceau de toit, chaque rebord de fenêtres est âprement disputé ...
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