Dimanche 23 juillet Au menu du jour 223 km : Gordi → Sisatura → Enguri Arch → Mestia
C’est une longue étape aujourd’hui qui nous fait traverser la Mingrélie puis entrer en Svanétie et qui doit nous mener jusqu’à Mestia au cœur du Grand Caucase en traversant d’abord des paysages de collines où des animaux divaguent.
Ici, chaque hiver, la neige recouvre la région et durant une longue période de nuits interminables, les Svanes se tournent vers le royaume des morts. Lors de rituels ancestraux, ils invitent les défunts à leur table. En février, pour la fête des lumières, ils se retrouvent aussi pour des agapes dans les cimetières encore enneigés.
Est-ce la raison pour laquelle dans leurs cimetières, les tombes sont pour beaucoup aménagées souvent sous abris ce qui permet de pique-niquer ( on a vu des restes et des bouteilles )? L’espace est vaste, une ou plusieurs tablettes et chaises sont installées. Étonnant !
Tout aussi surprenant de voir dans les villages traversés les conduites de gaz en aérien, le plus souvent peintes en jaune, restes de l’époque soviétique.
Nous nous arrêtons près de Samegrelo à Sisatura, un ethno-village où l'histoire et les coutumes locales d’un temps révolu sont conservées.
Des articles ménagers ou des vêtements traditionnels et inhabituels ont été rassemblés et préservés ici par Marila Todua.
À l’entrée en Svanétie, nous faisons halte devant le barrage Enguri Arch Dam sur la rivière Ingouri, actuellement le deuxième plus haut barrage voûte du monde avec ses 271,50 mètres de hauteur, le septième au monde tous types de barrages confondus.
Un film, que nous avons pu regarder, montre les installations pour partie sur le territoire de la Géorgie et pour partie sur celui de l’Abkhazie. Malgré le conflit qui les oppose, les deux pays coopèrent pour l’exploitation de la centrale hydroélectrique et se partagent la production électrique à raison de 60% pour la Géorgie et de 40% pour l’Abkhazie.
Après avoir longé en hauteur le lac de barrage, nous remontons durant plus de trois heures les gorges de la Jvari une longue gorge style val d'Arly mais sur une centaine de kilomètres pour atteindre en fin d’après-midi Mestia à 1400 mètres d'altitude, une petite ville de plus de 3.000 habitants, point de départ de nombreuses randonnées ou d’alpinisme.
Le code de la route en Géorgie ? Les lignes blanches sont là pour rompre la monotonie du paysage, les panneaux de limitation de vitesse pour l'égailler, personne n'y prête la moindre attention. Les piétons qui traversent la rue le font à leurs risques et périls, priorité à la bagnole.
Les dépassements ? Les géorgiens et surtout les russes ( expatriés ou touristes ) doublent n'importe où dans les gorges, sans visibilité, terrifiant ! Il arrive bien sûr qu'ils se retrouvent face à face avec des véhicules arrivant dans l'autre sens. Queues de poisson à la va vite ! Et quand c'est un camion qui s'amuse à ce à ce petit jeu, il ne reste plus qu'à ceux qui croient en leur ange gardien de l'implorer et aux autres d'espérer que la balle dans le barillet ne sera pas percutée. Il arrive bien sûr que tout le monde se retrouve bloqué et le déblocage peut prendre du temps. On voit des voitures et aussi des camions où tout l'avant a disparu, on comprend alors pourquoi...
Plus d’infos sur Sisatura Samegrelo
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C'est curieux d'aller pique-niquer avec ses défunts! Chacun ses coutumes, mais pour nous, cela semble bizarre. J'apprécie beaucoup le village ancien reconstitué, c'est toujours intéressant de voir de voir où et comment on vivait il y a longtemps. Comme dans de nombreux pays, la conduite automobile relève du cauchemar, il est préférable de laisser le volant aux gens du coin. Bises. Ch
Coucou. Une chose est sûre, je n'aimerais pas du tout conduire là-bas! Bises alpines.
Tu connais le cimetière près du Bono Morbihan. Avant qu'il ne tombe en décrépitude et soit repris par la mairie de Pluneret il y avais des chaises des bancs et les familles pouvaient passer un moment avec leur défunt.
Bien le barrage partagé entre frère ennemis
Belle soirée
Bises océaniques trempées et ventées amicales
Chez nous on pleure beaucoup lors des enterrements et puis on ne va plus au cimetière...... pas le temps d'aller voir un pierre tombale ou une petite plaque sur une cavurne. Cela me fait penser que c'est bientôt la Toussaint, il va me falloir allez voir mes disparus.... et des kilometres .... je leur dois bien cela. le barrage est haut en eau et il y a pas mal de bois qui vient s'agglutiner sur ses contreforts. Quant aux routes je ne pense pas que j'irais sur des routes pareilles cela fait peur bonne fin de semaine Bisous
Bonjour Christian
Impressionnant ce barrage, et curieux ces pierres tombales qui sont immenses , très typique ces logements
Quand à la pagailles sur les routes , je pense qu'il faut avoir de la patience
Bonne fin de journée Christian
Bises du sud
Hélène