La ville d'Arica est dominée par El Morro, une grosse butte rocheuse recouverte de sable haute de 110 mètres d’où on balaye du regard, la ville, son port et l’Océan Pacifique.
Pour les chiliens, il est le site d’une victoire éclatante de la guerre du Pacifique lorsque, en 1880 après un an de conflit, l’armée chilienne donna l’assaut et prit El Morro aux forces péruviennes en moins d’une heure au prix de 1.800 morts quand même !
Revenu au centre-ville après ma découverte du marché El Agro, en fin d'après-midi lorsque la température a quelque peu diminué, c'est vers le Morro d'Arica que je me suis donc dirigé.
Après une rude grimpée quoique assez courte, je débouche sur un superbe belvédère dominant la ville que l'on découvre mieux qu'avec un drone.
J'y suis resté un long moment avant de partir à l'aventure passant devant le Museo de Armas, situé dans l'ancien fortin et tenu par l'armée chilienne où on vous explique doctement que pendant la guerre du Pacifique, la valeureuse armée chilienne était venue foutre la pâtée à la minable armée péruvienne qui occupait la région.
Au fond de la place, un monument du soldat inconnu a été installé.
Fin 1999, le Cristo de la Concordia a été élevé au sommet du Morro, symbole du retour de la paix entre le Pérou et le Chili après le Traité de 1929. On aurait pu sans doute trouver autre chose que cette énorme statue de 15 tonnes qui avait été jusque là reléguée dans un entrepôt.
Le site est envahi par des vautours Urubu à tête rouge et c'est en leur compagnie que je fais le tour du Morro avant de revenir au belvédère.
En contrebas, j'ai été un moment intrigué par de la musique et des groupes de danseuses, j'apprendrai plus tard qu'on s'y entraîne pour la Ginga, le Carnaval Ariqueña qui se déroule en février durant deux jours et deux nuits avec musiques, danses, couleurs, et rythmes aymaras ou modernes.
Un concours est organisé, concours richement doté et on comprend qu'on s'y prépare longtemps à l'avance.
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