La route de Saragosse, en remontant l'Èbre, traverse un paysage austère, minéral, une terre ingrate où s'imposent l’olivier, la vigne, l’amandier et quelques cultures propres aux terres de sécheresse.
Au milieu de ce désert, la petite ville de Caspe, à 100 kilomètres à l’est de Saragosse, revendique un passé historique.
Lors de la Reconquista, Alphonse II d'Aragón s'en est emparé en 1169 et en 1182, il l'échange avec les Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem qui y établissent une commanderie.
Plus tard, au XV° siècle, se réunirent dans la cité neuf notables, trois représentant les états d'Aragón, trois celui de Valence et trois de Catalogne, dans le but de choisir lequel des prétendants à la Couronne d'Aragón succéderait au roi Martin Ier l'Humain, mort sans descendance en 1410, réunion connue sous le nom de Compriso de Caspe.
Il ne reste plus grand chose de la magnificence d'autrefois du Castillo del Compriso, dont la partie restante est adossée à la collégiale, des éléments inclus dans un plan en forme de quadrilatère d'environ 55 mètres sur 30.
La construction de cette collégiale, la Colegiata de Santa María la Mayor, a débuté au XII° siècle, sous les auspices des rois de León, c'est l'une des constructions les plus caractéristiques de l'art roman dans sa phase de transition au gothique.
Son extérieur est magnifique, quant à l'intérieur ? Nous n'en verrons rien, la collégiale était fermée à notre passage, il est vrai un peu tardif en fin d'après-midi.
Nous avons déambulé dans la ville, en nous faufilant dans les petites rues proches de la collégiale ou de la piazza de España.
Nous avons été un peu étonnés de découvrir des maisons en vieilles pierres parfaitement restaurées côtoyant des immeubles aux façades très colorées !
Les cigognes ont trouvé là un royaume et on les voit partout...
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