Pour marquer son 40ème anniversaire, la fondation valaisanne consacre son exposition estivale du 15 juin au 25 novembre 2018 à Pierre Soulages, « le maître du noir et de la lumière ».
Les œuvres actuellement exposées à Martigny ne sont généralement visibles qu’à Paris ( Musée National d'Art Moderne - CCI Centre Pompidou ), à Rodez ( Musée Soulages ) et chez quelques collectionneurs privés.
Cet accrochage offre donc une occasion unique d’admirer le travail de cette figure majeure de l’abstraction qu’est Pierre Soulages, reconnu comme un des plus grands peintres français de sa génération.
« Très jeune, Soulages choisit la couleur qui porte toutes les autres : le noir. Majeure dans son art, elle se décline, selon les outils avec lesquels elle est appliquée, en surfaces lisses ou accidentées, qui révèlent une lumière multiple et insoupçonnée » ( Camille Morando ).
Qu’on soit ou non un aficionado de ses « outrenoirs », Pierre Soulages ne laisse pas indifférent. Et c’est en dehors de tout courant stylistique que cet artiste d’origine aveyronnaise continue de bâtir une œuvre exigeante entre toutes, qui ne cesse de nous fasciner par sa puissance et sa sensibilité.
Cette rétrospective de trente toiles, réalisées entre 1948 et 2017 et exposées selon un ordre chronologique, met en évidence les étapes charnières de la création de Pierre Soulages.
Les œuvres les plus étonnantes étant sans doute les fameux « outrenoirs » qui, à la fin des années 70, marquent un tournant majeur dans la carrière de l’artiste : le noir fluide recouvre entièrement la surface, qui est travaillée pour refléter la lumière.
« L’outrenoir » peut être traversé par des stries, chaque trace accrochant la lumière de façon singulière selon la direction du geste, sa pression, sa répétition.
En 2004, Soulages entre dans le XXI° siècle en abandonnant l’huile pour adopter des résines, qui lui offrent de nouvelles possibilités.
À quatre-vingt-dix-huit ans, l’artiste persiste et signe dans sa démarche solitaire, n’ayant de cesse, décennie après décennie, de poursuivre sa quête de la Lumière.
( Le texte de ce billet est du journal Le Progrès, édition du 2 juillet 2018 ).
Si le nom de Pierre Soulages ne m'était pas inconnu, j'ai découvert à l'occasion de cette rétrospective à la Fondation Gianadda à Martigny ( VS ) quelques-unes des réalisations du peintre.
Je peux avouer que l'émotion ne m'a pas saisi, je dois être trop « classique » en matière de peinture...
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