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Photo du rédacteurChristian B.

Dans les monts Aravalli les temples de Ranakpur

Dernière mise à jour : 22 févr. 2023

Laissant Udaipur derrière nous, après 60 kilomètres nous quittons l'autoroute pour nous enfoncer dans les monts Aravalli, bien loin des circuits touristiques classiques.

Nous empruntons de toutes petites routes tortueuses serpentant dans des vallons étroits et frais, nous glissant entre des lacs où les aigrettes sont en nombre.

C'est un Rajasthan bucolique et verdoyant qui s'offre au regard.

© Pierre A.

Nous traversons quelques petits villages épars, nous arrêtant dans l'un d'eux, les contacts y sont chaleureux notamment avec les enfants.

Après trois heures de route nous arrivons à Ranakpur, ce n'est pas un village mais dans un frais vallon au bord d'une rivière, quatre temples isolés ont été élevés qui constituent l'un des fleurons de l'art jaïn.

Pratiquant l’une des plus anciennes religions au monde, puisqu’elle est apparue dans l’Inde antique au X° siècle avant notre ère avec le Maître éveillé Rishabanatha, les jaïns ont une foi qui ne reconnait aucun dieu suprême, sauf la conscience humaine.

Dans leurs temples, les jaïns vénèrent leurs 24 maîtres spirituels nommés tirthankaras ( passeur des transmigrations ) ou jinas ( victorieux ), le plus vénéré d'entre eux étant le dernier tirthankara, Māhavīra, qui aurait vécu de 599 à 527 avant notre ère.

La beauté des temples de Ranakpur témoigne du raffinement et de l'opulence de l'élite jaïn au XV° siècle.

Aujourd'hui, hormis quelques visiteurs de passage, une petite communauté de moines ainsi qu'une colonie de singes sont les seuls présents sur le site !

© Pierre A.

Négligeant les trois petits temples, c'est au temple d’Adinath que nous consacrons notre visite. Dédié au premier tîrthankara, Shri Adinath, il est le plus imposant temple jaïn du secteur mais aussi de l’Inde, un joyau de marbre blanc sculpté et ciselé avec minutie, construit au XV° siècle.

Il contient 29 salles, 80 dômes et 1444 colonnes et le plus surprenant est que chacune de ces 1444 colonnes est unique, il n’y en a pas deux identiques !

Certes, certains motifs reviennent, mais ils ne seront jamais au même endroit d’une colonne à l'autre et ce ne sera jamais la même combinaison de motifs.

© Pierre A.

Autant le temple paraît massif à l’extérieur, autant l’intérieur étonne par son raffinement et sa richesse décorative, l’air, la lumière et la pierre jouant entre les 1444 piliers une magnifique symphonie.

Pour visiter, il convient de laisser ses chaussures ainsi que tout objet en cuir ( sac, ceinture, etc. ) et si l'entrée est payante, les prêtres se chargent pourtant de venir vous solliciter de leur abandonner quelques billets en échange de leurs prières. Je ne sais pas si les roupies que j'ai données à l'un entre eux changera quelque chose à ma vie, mais sait-on jamais !

→ Cliquer sur les photos pour les voir en grand format.

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