Pourquoi le Rajasthan fascine-t-il autant ? Les réponses sont aussi multiples que ce qu’il a à offrir... On entre ici dans un univers à part d’une richesse époustouflante et d’une étonnante diversité.
Le désert y a façonné les hommes depuis toujours, le passé s’exprime avec force dans un patrimoine architectural hors norme, les croyances ancestrales et la religion se mêlent encore, comme indifférentes au reste du monde.
Les principales villes – Jaipur la rose, Udaipur la blanche, Jodhpur la bleue et Jaisalmer la jaune – s’égrènent dans des paysages de plus en plus arides en allant vers l’ouest, vers le désert du Thar.
Bien sûr, au Rajasthan, comme ailleurs en Inde, la pauvreté existe... mais on y rencontre rarement la profonde détresse ou la foule des mégapoles du pays.
Puis, en visitant l’incroyable chapelet de palais somptueux et de forteresses imprenables, on démêle peu à peu l’écheveau des siècles qui se superposent...
Découvrir le Rajasthan, c’est parcourir son histoire : les querelles et les rivalités entre maharajas, les mariages, les trahisons, les guerres vengeresses, les morts ... C’est aussi se laisser porter par sa magie et sa poésie...
Où ailleurs qu'au Rajasthan est-il possible de dormir dans une demeure royale sans être millionnaire ni maharaja ? Et puis, les Rajasthanis dégagent une élégance et un sens esthétique troublant de naturel, sublimés par leurs costumes colorés.
Autant d’images superbes auxquelles se mêlent poussière, dromadaires, vaches sacrées, villages en torchis, temples merveilleux et demeures de rêve aux murs ciselés de mille enluminures de pierre ( texte en partie repris du Routard ).
Lorsque je pars au loin, j'ai pour habitude de m'adresser directement aux voyagistes locaux ( je l'avais fait lors d'un voyage au lac Baïkal ou encore dans le parc Kruger en Afrique du Sud ) mais cette fois, j'en ai décidé autrement, une certaine paresse m'aurait-elle poussé à ne pas passer du temps à la préparation de cette aventure ?
Plus certainement, Terres Oubliées, voyagiste lyonnais dont l'esprit et le programme diffèrent des autres voyagistes hexagonaux, m'ont séduit comme ont été séduits mes trois vieux complices de sac et de cordes ou de voyage ainsi que nos quatre autres compagnons de voyage ( chez Terres Oubliées les groupes y sont fort opportunément limités à 6/8 participants ).
C'est donc une découverte originale d’un Rajasthan rural et authentique qui nous a été proposée, une découverte en profondeur d'un Rajasthan dont la société féodale a perduré jusqu’en 1947, la société Rajasthanie continuant d’en porter les traces de nos jours.
Loin des grands hôtels aux chambres insipides et quasi identiques qu'on retrouve partout sur la planète, nous avons été logés tout aussi confortablement chez les petits seigneurs de village dans leur « Rawlas » et « Havelis ».
Et, sans pour autant ignorer les palais, les forteresses et les temples où nous avons retrouvé d'envahissants touristes, nous sommes allés à la rencontre des minorités ethniques qui peuplent aussi le Rajasthan : les Bilhs, les Rabaris ou encore les Bishnoïs...
♥♥♥♥
Je dédie ce billet et les articles qui vont suivre à ma jeune sœur France-Odile qui nous a quittés sans prévenir une nuit de février dernier. Elle avait partagé avec moi toutes mes passions et une incroyable complicité, elle m'avait apporté un soutien constant au cours de mes années de plomb...
Elle partageait son temps entre sa maison du Bugey et les Émirats Arabes Unis où son mari travaille et j'avais envisagé au retour du Rajasthan de faire halte une ou deux semaines chez elle à Charjah, le destin en aura décidé autrement. Elle nous a quittés et nous avons du mal à retenir nos larmes.
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