Des vallées découpées, des villages anciens, quelques 70 glaciers et 400 lacs, 4.000 bouquetins et 5.000 chamois que domine un sommet de 4.000 mètres, c'est la carte de visite du Parco Nazionale del Gran Paradiso.
Autrefois considéré comme un obstacle à la croissance économique et au libre usage du territoire, le Parc est devenu au fil des ans un lieu estimé et préservé par tout le monde ; aujourd’hui il unit avec sagesse la sauvegarde du territoire et l’aménagement durable à travers l’organisation de nombreuses initiatives et événements ( on aimerait que les villages du Parc National de la Vanoise en prennent exemple, eux qui ont refusé d'adhérer à la charte ! ).
C'est donc une région superbe pour les montagnards et les randonneurs quoi que, pour les randonneurs, les possibilités soient quelque peu restreintes en raison des nombreux glaciers qui recouvrent les montagnes dans toute la région au sud de Cogne.
Le village de Cogne lui-même se situe à 1.534 mètres d’altitude et ce gros bourg de 1.500 habitants est considéré comme la « capitale » du parc national.
Antique terre des Salasses, c’est encore un important centre minier pour l’extraction de la magnétite toujours en activité ce qui explique les importants amoncellements de gravats à l'entrée du village dont je m'étais demandé l'origine.
Ici, on vante un passé riche d’histoire, de culture et de traditions qu’on retrouve les jours de fêtes, d'expositions ou de rencontres où la montagne a une place prépondérante.
Nous avons quitté la Valpelline et la pluie pour venir retrouver Cogne et faire une balade en montagne bien sûr.
Je suis déjà venu dans le massif et à plusieurs reprises que ce soit au printemps pour quelques bambées en skis de rando, mais aussi en automne pour un vol en parapente depuis le sommet du Grand Paradis ( 4.061 mètres ).
Endommagée par une terrible inondation, l'église Saint-Ours a été rebâtie en 1642 mais des modifications et des ajouts furent apportées ultérieurement.
L’intérieur à une seule nef, redécoré par le peintre Pirlato en 1960, conserve de précieux autels du XVIII° siècle en bois sculpté et doré, à colonnes torses.
En face, avec son rez-de-chaussée caractérisé par des murs épais et de solides voûtes, la Maison des Dentelles dont la construction remonte au Moyen Âge, abritait autrefois la Confrérie du Saint-Esprit, une forme d'organisation communautaire connue pour ses œuvres de charité et de solidarité dans ce village de montagne éloigné des centres urbains.
Notre balade nous a fait déambuler dans ce gros bourg montagnard entrant ici dans une boutique de sports ( il y en a une bonne demi-douzaine ) ou bien de produits locaux : la Fontina un fromage produit dans tout le Val d'Aoste, la Seupetta une soupe à base de riz et de fontina, ou bien encore le Mécoulin, un genre de « panettone » typique de la région adouci avec des raisins secs et assaisonné avec un zeste de citron et du rhum ( j'ai craqué ! )
Passant devant le cimetière à l'entrée du village, nous avions été intrigués aussi sommes-nous revenus pour découvrir de curieuses constructions, de véritables maisons à l'échelle 1/4, l'une d'entre elle étant même un ... chalet en bois !
Plus haut dans la vallée de l'Urtier, le petit hameau de Lillaz, aux maisons où le bois prédomine et où les toits sont recouverts de larges lauzes, est joliment fleuri, il est connu pour ses cascades.
Il sera le point départ le lendemain de notre randonnée au lac de Loié et en fin de journée nous irons reconnaître les premières centaines de mètres du sentier qui y conduit. En soirée le ciel est lourd de menaces ...
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