En plein cœur du pays du Léon, c’est surtout par sa basilique que le renom du Folgoët s’impose à la région et a même dépassé les frontières où dans divers colloques, il est fait mention du jubé ou du porche des Apôtres, chef d’œuvres d’architecture ogivale de style gothique flamboyant datant du XIV° siècle et XV° siècle.
Le visiteur qui l’aperçoit de loin, est frappé par la hardiesse et l’élégance du clocher avec sa flûte octogonale, culminant à 53 mètres de haut.
Une légende raconte qu'au milieu du XIV° siècle, un mendiant, nommé Salaün, que les habitants nommaient familièrement Fol ar Coat ( le fou du bois ) parce qu'il était un peu simple d'esprit, vivait dans les bois de la région.
Il chantait sans cesse Itron Gwerc'hez Vari ( Dame Vierge Marie ) ; à sa mort, il fut enterré dans le bois où il avait vécu et un lys poussa sur sa tombe sur les pétales duquel on pouvait lire les mots « Ave Maria » en lettres d'or !
Durant la guerre de succession, à la tête du duché de Bretagne, Jean de Montfort entendit parler de ce miracle et jura de bâtir une église au Folgoët s'il triomphait ; après être sorti victorieux à Auray en 1364, il tint promesse.
La façade occidentale est dominée par deux tours : l’une, haute de 54 mètres domine la région environnante ; l’autre, basse et trapue, donne une impression d’inachevé.
Le porche des Apôtres est l'une des merveilles de la basilique avec ses guirlandes admirablement sculptées ( mais malheureusement mutilées ) qui encadrent les statues majestueuses des apôtres.
Le tympan du Folgoët ( de 1423 ) représente la Vierge couchée – détail inhabituel dans l’art occidental – de la scène de l’Adoration des Mages et l’Adoration des Bergers.
La basilique, en granit des environs dans le style breton du XV° siècle, a une forme inhabituelle se composant de deux bâtiments en équerre, une nef de cinq travées, une chapelle en aile de deux travées et un chœur de deux travées percé d’une rosace.
Le jubé, finement ciselé et de style gothique flamboyant, est l’un des plus beaux de France : cette admirable dentelle de pierres taillée en granit de Kersanton, haute de 5 mètres et large de 6,50 mètres, donne pourtant une impression de fragilité.
Les autels sont en pierre de Kersanton, finement travaillée, particulièrement le maître-autel, long de plus de 4 mètres avec ses 14 arcades, sa guirlande de vigne et de feuilles d’acanthe.
Les vitraux, de toute beauté, bien que n’étant pas d’origine, attirent les regards.
La merveille des merveilles de la basilique est bien sûr la statue de Notre-Dame du Folgoët en pierre de Kersanton, qui reçoit chaque jour des dizaines voire des centaines de pèlerins selon la saison venant confier leurs peines et leurs joies à cette vierge au doux visage.
Autrefois placée au dessus de la fontaine de Salaun à l'extérieur de la basilique, une élégante arcade, entièrement restaurée au cours de l’année 1999, la statue de la Vierge portant l’Enfant Jésus dans ses bras. Suite à des dégradations causées par des actes de vandalisme répétés, elle a dû être remplacée par une copie, l'originale prenant place à l’intérieur de la basilique, dans un enfeu du bas-côté latéral sud.
Les moments forts de l’année sont les dimanches de mai, les Pemp-Sul, et le célèbre pardon de septembre qui attire plusieurs milliers de personnes.
° Pour en savoir plus sur cette basilique on peut consulter ce site ou celui-là, deux sites sur lesquels j'ai pu compléter mes informations.
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