Lorsqu'on randonne sur le sentier côtier entre Morlaix et Locquirec, on traverse le petit bourg de Locquénolé.
D'après une tradition, saint Guénolé quittant le Tréguier pour passer dans le Léon, aurait abordé sur la rive gauche de la rivière de Morlaix à l'endroit qui s'est appelé Loc-Guénolé ; un monastère y aurait été construit et donné au saint lui-même pour le remercier d'un miracle qu'il aurait accompli en ce lieu.
L'église est l'une des plus anciennes de Bretagne ; à l'extérieur, dans le cadre d'une restauration en automne 2015, la suppression de l'enduit en ciment qui recouvrait les façades a redonné tout son cachet à l'édifice, avec un rejointoiement à la chaux des pierres jusque-là masquées.
Elle a permis, du même coup, de faire apparaître un accès muré sur le pignon du bras nord du transept, mais c'est surtout à l'intérieur de l'église que les surprises s'accumulent...
Les piliers de la nef et les piles de la croisée du transept datent en effet du XI° siècle, chaque pile étant surmontée de chapiteaux sculptés, caractéristiques de l'art roman.
Sur l'arc diaphragme séparant la croisée de la nef, des décors polychromes, bien visibles, ont été découverts lors du chantier ; les motifs de ces décors sont géométriques et l'on peut discerner deux teintes, ocre rouge et noire, qui rythment la composition.
En arrivant dans le chœur, on passe du XII° siècle au XVII° siècle.
Dans le retable, saint Guénolé, un Christ aux outrages et saint François d'Assise encadrent un tableau de la Sainte Famille lequel a été composé au XVII° siècle.
Sur le calvaire de l'enclos paroissial ( vers 1600 ), d'un côté un Christ crucifié, la Madeleine agenouillée à ses pieds, la Sainte Vierge et saint Jean ; sur la face arrière saint Guénolé.
En contrebas de l'église, dans le mur de l'ancien cimetière, une fontaine est peut-être située à l'emplacement même de la source qu'aurait fait jaillir saint Guénolé, son eau était réputée avoir des vertus curatives.
Au milieu de la place de l'église, et devant la crêperie, un arbre de la Liberté a été planté le 30 Nivose An II ( 14 janvier 1794 ) pour commémorer le jour de la prise de la Bastille.
Avant de quitter ce joli village, sourire devant l'école où les bambins viennent ... en deux roues.
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