Qu'il est beau ce Lubéron qui s'étend d'est en ouest, tantôt rupestre, tantôt s'apparentant à la Toscane, tantôt émeraude ou bleu, tantôt mauve ou gris, il inspire tous ceux qui l'approchent, qui le parcourent ou qui s'y fixent. Comment ne pas l'aimer comme l'aimèrent nos grands anciens Sade, Camus, de Staël et tant d'autres qui doivent encore hanter ces lieux ?
Par sa situation géographique privilégiée entre Alpes et Méditerranée, des conditions de climat originales, l'opposition nord-sud de ses versants, son relief accusé, il est reconnaissable entre tous les massifs provençaux.
J'avais 15 ans lorsque je suis venu le découvrir la première fois avec mes parents qui avaient des amis qui y passaient leurs mois d'été. J'y suis revenu beaucoup plus tard et j'y reviens aujourd'hui avec beaucoup de plaisir !
Par de petites routes bien étroites où croiser un autre véhicule génère quelques sueurs froides, je suis arrivé à Auribeau, petit village d'une soixantaine d'habitants à 600 mètres d'altitude, à l'extrémité du plateau des Claparèdes.
Entouré de cerisaies, de champs de lavande et de forêts de chênes, il offre une vue imprenable sur la vallée du Calavon et sur le Mont Ventoux.
Un petit parking qui tient plus d'une clairière que du parking traditionnel où je passerai la nuit en compagnie d'un petit camping-car allemand - c'est dire si la balade est connue - constitue l'un des points de départ de randonnées vers le Mourre Nègre, sommet le plus élevé du Lubéron avec ses 1.125 mètres d'altitude.
J'avais oublié chez moi le topo FFRP du secteur aussi me suis-je fié au seul balisage rencontré sur place lequel invite à commencer par remonter le vallon de la Font Jean de Martin puis traverse plus ou moins horizontalement pour rejoindre plus à l'est une autre combe sous la crête des Trois Èves.
Une piste en herbe à la pente douce conduit à la Basse de Cabrières ( 1.024 m ) où on débouche sur la crête du Grand Luberon constituée d'une série de bosses.
Une autre piste, caillouteuse s'insinuant entre de vastes pelouses sauvages et des pins noirs, amène au sommet du Mourre Nègre où a été implantée une station radar de l'armée de l'air et une imposante station de TDF géante et hérissée d'antennes de toutes sortes.
J'y ai fait la pause pour grignoter tout en admirant le somptueux paysage qui s'offre à moi sur 360° depuis le Mont-Ventoux au nord jusqu'à l'étang de Berre qui s'aperçoit tout juste dans la brume vers le sud...
Pour revenir à mon point de départ, j'ai choisi de descendre le vallon de Roumi par le Jas de Bremond ( 994 m ) où le sentier peu marqué suit le lit d'un ravinement.
Presque arrivé, je suis passé sous le fort Saint-Pierre en cours de restauration ( par la Mairie ) et la chapelle éponyme édifiée au XII° siècle vaut le détour pour les ruines et le panorama.
Splendide balade sous le ciel de Provence !
Date 14/04/2017, distance 8,9 km, temps 3 h arrêts inclus ( temps topo 4 h plus les arrêts ), difficulté T2, D+/ D- 666 m, Balisage jaune et panneaux directionnels. Topo FFRP PR633 Haute Provence.
Carte IGN 3342 OT Apt - Parc PNR du Lubéron & 3343 OT Pertuis et Lourmarin (PNR du Lubéron). Carte avec le parcours - détails techniques - fichier GPS [ clic ]
→ Pour en savoir plus sur les sentiers du Luberon
→ Cliquer sur les photos pour les voir en grand format