Innsbruck se découvre en arrivant de l'ouest après être passé sous le tunnel de l'Arlberg ou bien, venant de Scuol en Engadine, en suivant le cours de l'Inn.
J'aime beaucoup cette ville ( jumelée avec Grenoble ) qui s'insère de part et d'autre de la rivière et que dominent les hauts sommets des Karwendel en rive gauche et des Stubaier Alpen en rive droite.
On y voit fréquemment des montagnards sac au dos déambuler dans les rues avant de rejoindre les parois de ces fiers sommets qui dépassent souvent plus de 3.000 mètres.
Que ce soit pour me rendre dans l'Oetztal, dans les Hohe Tauern ou encore dans les Stubaier Alpen pour un séjour de ski de rando ( j'ai parlé des Stubaier Alpen dans ce billet et les quatre suivants ) ou bien en été en vadrouille avec mon camping-car, c'est l'occasion de vagabonder dans la ville le nez au vent.
La Maria-Theresien-Straße, une large avenue s'élargissant en forme de place, ouvre une perspective spectaculaire donnant sur la vieille ville avec en arrière-plan la Nordkette, un sommet rocheux et aux pentes raides et boisées.
J'apprécie d'y faire halte pour boire un café ou une bière locale devant la colonne Sainte-Anne tout en admirant les belles façades baroques d'immeubles qui sont autant de palais parmi lesquels l'Altes Landhaus, siège du gouvernement du Land du Tirol.
Dans la vieille ville, entre la rivière et la cathédrale que jouxtent d'importants musées, les rues animées se faufilent entre d'étroites et hautes maisons peintes à fresques.
Le beffroi de l'ancien hôtel de ville anime, de ses bulbes et de ses échauguettes, la pittoresque Herzog-Friedrich-Straße. Carré et médiéval à la base, il se termine par un octogone Renaissance et un dôme à lanternon.
Sur sa première plate-forme - j'y suis monté un jour de fin d'hiver alors que le temps était douteux - la vue sur la ville est surprenante. Le panorama permet de découvrir les toits ramassés de la ville ancienne sur toile de fond de montagnes.
Toute proche, au cœur de la vieille ville, fortement endommagée pendant la Seconde Guerre mondiale, la Dom zu St. Jakob ( la cathédrale ) dont la construction date des années 1717-1724, a été entièrement restaurée. Même le célèbre peintre allemand Albrecht Dürer admirait l'aspect impressionnant de cet imposant édifice, il l'a immortalisé dans une aquarelle connue.
L'intérieur est remarquable : une peinture « Maria Hilf » ( Marie du Secours ) de Lucas Cranach l'Ancien ( vers 1530 ) est exposée au-dessus du maître-autel qui figure parmi les représentations mariales les plus vénérées de la chrétienté. La cathédrale contient également dans le bas-côté nord, le tombeau à baldaquin de l'archiduc Maximilien III d'Autriche, Grand Maître des Chevaliers Teutoniques, datant de 1620.
Comme dans beaucoup de villes à l'influence germanique, la cité foisonne d'enseignes superbes.
Enseignes de boutiques pleines de charme, de petits ateliers d’artisanat, de centres commerciaux et de magasins de spécialités, toutes invitent le badaud à entrer faire du shopping ou bien à découvrir quelques admirables pâtisseries en vidant une verre de « skiwasser ».
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