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Photo du rédacteurChristian B.

Saint Lizier #1

Dernière mise à jour : 23 févr. 2023

Après avoir été saluer l'ami Yvan, l'homme du pays des ours, et Monique son épouse, nous sommes arrivés en Ariège, but de cette escapade d'une petite semaine placée entre deux visites familiales à la veille de Noël.

Situé au pied des montagnes du Couserans, Saint-Lizier est peut-être la ville du département la plus chargée d'histoire comme en témoigne son riche patrimoine.

La cité a été nommée ainsi en l'honneur de Lizier de Couserans canonisé sous le nom de saint Lizier, évêque qui participa au concile d'Agde au VI° siècle et fit de l’ancienne cité gallo-romaine des Consoranni le siège d’un important évêché.

Mais la richesse, Saint Lizier la connaîtra plus tard à l’époque romane où pour des raisons non déterminées, la cité a eu la particularité de posséder deux cathédrales : la cathédrale Saint-Lizier située en bas de la ville et la cathédrale Notre-Dame de la Sède bâtie sur les hauteurs à l'intérieur des remparts. En 1655, l'évêque Bernard de Marmiesse réunit les deux chapitres et garda Notre-Dame de la Sède comme seule cathédrale.

L'église romane du bourg d’en bas dédiée à saint Lizier date du XI° siècle. Elle fut consacrée en 1117 et son chevet constitue la partie la plus remarquable de l’édifice avec une multitude de réemplois gallo-romains.

L’abside centrale et la travée du chœur sont entièrement ornées d’un ensemble de fresques romanes exceptionnelles, constituant selon le chercheur John Ottaway « les premières grandes peintures romanes à nous être parvenues pour la région pyrénéenne ».

Ces peintures ( fin XI° siècle ), sont probablement l’œuvre d'un atelier d'origine italienne ayant travaillé à Saint-Lizier vers 1060-1080 et dont on retrouve des influences en Catalogne.

Le décor est composé de deux registres : le registre inférieur avec un cycle de l'Incarnation et le registre supérieur représentant un collège d’apôtres où l’on peut distinguer saint Pierre et saint Paul.

Un impressionnant Christ en Majesté datant du XIII° siècle, couronne ce bel ensemble peint.

Dans la nef gothique, au décor typique des églises toulousaines, on peut remarquer au sud un beau vitrail du XV° siècle et au fond de l’église, l’orgue rénové du XVII° siècle.

Le clocher octogonal en briques rouges ajouté à l'édifice au XIV° siècle, il est de style toulousain.

Quant au cloître roman, il est surmonté d'une galerie ajoutée au XIV° siècle.

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