Arrivé en début de matinée à Trapani, en ville, des affiches mentionnaient un accueil camperisti et suivant les panneaux je me suis retrouvé au parcheggio delle Isole Egadi. Accueil très chaleureux de l’Air Camp Sicilia Occidentale, association des camping-caristes locaux qui organise, en liaison avec les autorités locales, la réception des camper venus à l’occasion de la Processione dei Misteri.
Nous étions trois étrangers ( seul français avec un allemand et un suisse ) parmi une bonne centaine de camping-caristes italiens. Cadeau d’accueil avec divers produits régionaux, infos, mise à disposition de cinq bornes Internet… Ce sont eux qui gardaient nos camping-cars à cette occasion et on pouvait aller en ville en toute tranquillité. L’aire était gratuite pour la circonstance, mais une contribution à l’association était bienvenue, je n’y ai pas manqué !
En suivant les quais, j'ai rejoint la Chiesa del Purgatorio ( dite aussi Chiesa dei Misteri ). Dès l'entrée, on ressent un choc devant le « bataillon » de personnages peints qui peuplent la nef.
C'est ici que sont entreposés les 20 varas portées en procession à travers la ville lors de la Semana Santa notamment le Venerdi Santo.
Je suis ensuite allé à la découverte de la cité pour revenir ici peu avant 14 heures. Des équipes de télévision installaient des podiums ou encore des échelles pour leurs prises de vue. Pour ma part, à deux pas de l'église, sur un trottoir étroit, je me croyais bien placé pour mes prises de vues car chaque fois que des spectateurs venaient se positionner devant moi, des carabinieri les invitaient à aller plus loin. Hélas, cette bonne fortune n'a pas duré, les carabinieri ont baissé les bras et trop de mes photos comporteront des têtes dont je me serais bien passé.
Quatre heures d'étonnement s'en sont suivies. C'est le Ceto Orefici ( la confrérie des orfèvres ) qui a ouvert la procession avec la vara de la Separazione suivi bien sûr d'une fanfare, puis le Ceto Pescatori ( confrérie des pécheurs ), le Ceto Metallurgici avec la vara de l'Arresto, le Ceto Naviganti, les Fruttivendoli...
Le Ceto dei Barbieri Perruchieri est la confrérie des coiffeurs ou plutôt des coiffeuses et comme il n'est pas question que ces dames jouent les travailleurs de force, c'est une association, l'Unione Maestranze qui délègue des porteurs.
La dite Unione réunissant les diverses confréries a pour objet d'assurer la garde des varas le reste de l'année, de les embellir et si de besoin de les enrichir en recouvrant d'argent et or les statues de saints.
Si toutes les varas sont suivies d'une fanfare, la vara du Ceto dei Fornai ( boulangers ) est suivie d'une imposante cohorte d'enfants de la ville, âgés huit à dix ans, portant casquette bleue, anorak blanc ou quelques fois bleu, scandant à tue-tête le même air. Croyez moi, même pour le non croyant que je suis, ça prend aux tripes !
À suivre...
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