Quittant le Miradouro du Largo das Portas do Sol, nous nous sommes ensuite perdus ( volontairement ! ) dans le dédale de l'Alfama. C'est vraiment l'endroit le plus pittoresque et le plus symbolique de Lisbonne.
Cet ancien quartier maure, dernier refuge d'un Lisbonne populaire, offre un fantastique dédale d'escaliers et de ruelles étroites.
Autrefois habités par des aristocrates maures, leurs palais furent remplacés après la Reconquista par des couvents, des hôpitaux et des églises.
Délaissé après le tremblement de terre de 1755, le quartier s'est alors peuplé de marins, de pêcheurs et d'ouvriers. De cette époque date l'Alfama populaire.
On ne peut être déçu par ce quartier emblématique : de l'odeur ambiante des sardines grillées à l'exubérance des gamins jouant en passant par ... les querelles avec règlements de compte et cris stridents des mégères, tout y est ! L'ennui, c'est sûr, n'a pas ses quartiers ici ...
Notre balade aboutissant au Largo do Chafariz do Dentro où se situe le Museu do Fado, nous y avons fait une longue halte dans ce bâtiment hommage au fado et à ses deux instruments la viola ( la guitare espagnole classique ) et la guitarra portuguesa sorte de mandoline à 12 cordes jumelées ( les photographies ne sont pas autorisées à l'intérieur du musée, hélas ).
L'occasion aussi d'écouter du fado, complainte puissante qui questionne un destin contre lequel on ne peut rien, l'amour inaccompli, la nostalgie des disparus et du passé, la difficulté à exister, le chagrin, l'exil... Des thèmes récurrents.
L'occasion également de réentendre Amália Rodrigues la plus célèbre des fadistas dans l'une de ses chansons les plus connues Foi Deus.
J'aime beaucoup le fado, sans doute parce qu'il fait écho à ma nostalgie de temps heureux à jamais disparus.
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