Le touriste risque fort de maudire cette ville si vallonnée, s'il remonte à pied les calçadas ( escaliers ) sinueuses des rues escarpées de Lisbonne conduisant aux miradouros ( belvédères ) lesquels offrent des points de vue magiques sur la ville depuis le sommet des collines qui l'entourent ; les miradouros, il faut aller les voir.
Certes, il est amusant de rejoindre les hauteurs en funiculaire ou en utilisant les tramways, celui de la ligne 28 bien sûr et aussi celui de la ligne 25, mais on comprendra que nous avons préféré en faire le tour à pied, histoire de ne pas perdre notre entraînement montagnard. Le spectacle qui nous attendait aux miradouros en valait la peine.
Du point de départ de notre « randonnée » à travers Lisbonne, la Praça dos Restauradores dans le Chiado, nous avons rejoint l'Elevador do Lavra tout proche du centre-ville.
Ce petit funiculaire est à la fois le plus ancien et le moins connu de la ville. Inauguré en 1884, son parcours de 188 mètres affronte une pente moyenne de 22,9%.
À son sommet, nous avons gagné le Jardim do Torel, premier des miradouros de notre journée.
Du nom de son ancien propriétaire, ce jardin, créé en 1960 sur l'une des sept collines qui dominent la cité, offre un superbe point de vue sur l'Avenida da Liberdade et tout le centre-ville.
Notre balade nous a ensuite fait passer par la Praça dos Mártires da Pátria et le Largo do Intendente Pina Manique.
Une volée de calzadas et de ruelles étroites nous faisant traverser la Mouraria, le quartier où s'installèrent les maures après la Reconquista, nous a permis d'arriver au Miradouro do Nossa Senhora do Monte.
Ce miradouro est l'un des plus excentrés mais aussi l'un des plus charmants miradouros qui surplombent la ville. Pas de bistrot mais quelques parasols, une vieille église et une petite chapelle moderne dédiée à la Vierge.
C'est le miradouro qui offre la vue la plus large et la plus lointaine : vue panoramique vers la mer de Paille - l'estuaire du Tage - avec le trafic des bateaux et des ferries, sur le Castello enfoui dans les arbres et, en vue plongeante, sur la Mouraria.
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