Avant de poursuivre notre périple lisboète et enrichir notre collection de miradouros, nous avons rejoint un petit bar pas trop éloigné du musée du fado pour y déjeuner.
Dans ce petit bar, éloigné des touristes mais fréquenté par des habitués, notre addition s'est montée à deux francs six sous ( ! ). Notre repas de poissons terminé, nous avons repris notre périple.
Nous avons quitté l'Alfama, visitant la Sé da Lisboa ( la cathédrale ) et l'Igrejà de Santo Antonio de Lisboa, traversant la Praça do Municipio pour rejoindre le quartier proche de Cais do Sodré.
Nous sommes remontés dans le Chiado par l'Elevador da Bica, mon funiculaire préféré. La ruelle qu’il emprunte en grimpant, propre et ouverte, est entourée par de belles maisons colorées. Inauguré en 1892, il a été classé monument historique du Portugal en 2002.
Le Chiado est le théâtre des errances de Fernando Pessoa - je l'ai écrit il y a peu - et il affiche encore un petit air des années 1930, plein de charme.
En deux pas, nous étions au Miradouro de Santa Catarina où la jeunesse bohème de Lisbonne se retrouve pour bavarder, siroter une Sagres à la buvette alors que quelques touristes égarés par ici admirent le Ponte 25 de Abril enjambant le ruban bleu du Tage.
Mais la balade n'était pas terminée pour autant, nous avons traversé le Bairro Alto. Situé plus haut que le Chiado, le Bairro Alto forme un monde à part, le Lisbonne « branché » ayant pris d'assaut son lacis de ruelles, installant ses bars et ses boites de nuit dans les moindres recoins.
Construit au XV° siècle, le quartier est organisé en rues perpendiculaires au Tage, entrecoupées par d'autres ruelles parallèles au fleuve. Sous l'influence des Jésuites, il s'agissait à la fois d'économiser l'espace et rendre ce quartier aéré et moderne.
Nous faufilant dans les rues étroites, nous sommes parvenus devant l'Igreja de São Roque. Cette église jésuite de la fin du XV° siècle possède une façade banale qui ne laisse rien présager des trésors que recèle l'intérieur.
Une fois la porte poussée on découvre des chapelles croulant sous les dorures, les marbres et les azulejos d'inspiration florentine. La Capel de São João Batista, plus sobre, constitue le joyau de l'édifice.
Dessinée et édifiée à Rome ( ! ) avec les matériaux les plus nobles : améthystes, agates, lapis-lazuli et marbre de Carrare, elle fut, après sa consécration par le pape, démontée et transportée à grands frais jusqu'à Lisbonne ...
Nous avons fini par arriver au Miradouro de São Pedro de Alcântara, superbe belvédère ombragé d'où le point de vue sur le Castelo de São Jorge, la Sé da Lisboa et les toits de Lisbonne est exceptionnel.
Pour redescendre dans le Rossio, nous avons pris l'Elevador da Gloria mis en service en 1885. À l'époque, cet elevador était le deuxième moyen de déplacement dans la capitale.
De nos jours, classé Monument National du Portugal, l’Elevador da Gloria est celui qui transporte le plus grand nombre de personnes. Il nous a ramenés à deux pas du Rossio, à la Praça dos Restauradores où nous avions commencé notre balade, une balade de 9,9 kilomètres et presque 400 mètres de dénivelé, presqu'autant qu'une bambée dans mes montagnes de Savoie ! Mais quelle superbe balade ...
Carte avec le parcours → - détails techniques - fichier GPS [ clic ]
Pour terminer cette série de billets consacrés aux miradouros, si vous avez aimé Amália Rodrigues et sa voix sublime qui prend aux tripes, je vous propose d'écouter la fadista chanter Grito en cliquant sur l'image.
↓
→ Cliquer sur les photos pour les voir en grand format