Sous un ciel bleu retrouvé, nous repartons à la découverte de la partie insulaire de la ville, la Siracusa Ortigia. En fait nous allons déambuler dans des petites rues quadrillées par les forces de police en raison d'un G8-Environnement et les associations de protection de l'environnement sont présentes pour manifester.
De l'autre côté du ponte Umbertino, la piazza Emanuele Pancali est décorée d’une centaine de pandas du Fond Mondial pour la Nature ( WWF ), une autre place près du largo Vittorio Emanuel II sont rassemblées des statues confectionnées avec tous les détritus recueillis sur les plages...
Les balcons de l’Hôtel de Ville sont ornés de petites tortues bleues que nous avons retrouvées aussi à la fontaine d’Aretusa, les rues de la ville sont impeccables ; voilà qui change de ce qu'on trouve habituellement en Italie du Sud et Silvio Berlusconi, le président du conseil des ministres italiens, a mis le paquet pour recevoir ses homologues...
Nous arrivons à circuler à pied dans les ruelles, malgré les policiers présents partout qui canalisent les touristes. On nous refusera l'accès à la pointe extrême sud de l'île où doit se tenir la conférence. Dommage, je suis certain que Jean-Louis Borloo, notre ministre de l'Environnement en cette année 2009, aurait été ravi de me serrer la main !
Dans l'étroite via Roma, la Chiesa Santa Maria de Concezione est un chef d'œuvre du XIV° siècle, la nef unique est flanquée de plusieurs chapelles mais c'est la voûte qui attire notre regard avec des fresques du maître Sebastiano Monaco.
Longeant le front de mer sur la côte est de l'île, nous passons devant la Chiesa dello Spirito Santo dont la façade comporte plusieurs niveaux surmontée d'une fenêtre à meneaux.
L'ensemble de la façade, est d'un beige ( presque blanc ) éclatant du calcaire typique de Syracuse.
Déambulant à travers les petites rues, passant devant de petites églises où on aimerait s'arrêter pour y jeter un œil, nous sommes arrivés devant le Duomo.
Cet édifice d'origine normande a été construit sur l’emplacement d’un temple grec dont on peut voir les vestiges et surtout les colonnes doriques qui supportent encore le toit. Lorsqu'elle s'effondra, elle fut reconstruite en 1693 aux goûts de l'époque donc en style baroque puissamment rythmé de colonnes.
L'intérieur, ample et sombre, sous sa charpente apparente de 1518, conserve la grandiose simplicité normande malgré quelques ajouts baroque.
Impossible de démêler les âges qui se mélangent, se superposent et se côtoient dans les palais, les demeures anciennes ici et là.
Mais vagabonder le nez en l'air à travers ces petites rues à découvrir de petits coins qui font la vie des habitants, est aussi l'un des bons moments du voyage.
Avant de retrouver notre home mobile, nous sommes passés à la Basilica Santa Maria delle Lacrime.
Le modernisme montre ici pour moi ses limites, nous sommes loin la simplicité que j'aime dans les petites églises romanes ou byzantines, vous comprendrez alors pourquoi je suis passé ... assez vite !
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