Sous un beau soleil, nous avons quitté Agrigente et gagné à travers de vertes ondulations l’intérieur de la Sicile. Ce matin, au camping, Odile m'a fait remarquer que mon pneu ARG semblait se dégonfler, il me l’avait déjà fait avant ce voyage.
À l’entrée d’Enna, un gommista ( atelier spécialisé dans les pneus ). Discussion, le pneu ôté, il y apparaît un superbe clou ou morceau de ferraille qui peut expliquer une hernie constatée il y a 3 jours. Pendant qu’on procède au changement, nous partons visiter la ville perchée…
Du haut de ses 931 mètres d'altitude, sur le Monte Giuliano, Enna domine un admirable panorama de collines couvertes de champs de blé, le fameux « grenier à blé » des Romains. En forme de fer à cheval autour d'un profond vallon orienté au sud, la cité est appelée « balcon de la Sicile », c'est aussi la préfecture de l'une des cinq provincie ( départements ) de la Sicile.
Un bus nous a déposés au pied du château, le point le plus élevé d'Enna. Du haut de ce belvédère, on peut découvrir les petites cités des environs telle Calascibetta toute proche, accrochées au sommet de leur butte, toutes roses sous le soleil.
Édifié dans une position inexpugnable, le Castello di Lombardia fut assiégé par les arabes durant vingt ans mais il fut pris en 859 grâce à la trahison d'un des notables de la ville.
Avant de quitter le château, nous sommes allés sur la Rocca di Cerere, un énorme rocher en forme d'autel surplombant la plaine.
Construite sur l'emplacement d'une ancienne mosquée, la Chiesa di San Michele Arcangelo est une église de style colonial espagnol. Elle possède une belle façade carrée et adopte un plan elliptique avec six chapelles radiales.
Dédié à Santa Maria Santissima della Visitazione et reconstruit aux XVI° / XVII° siècles, le Duomo ( cathédrale ) n'a conservé que ses absides de style gothique.
L'intérieur présente trois nefs séparées de colonnes en basalte noir, à la base chargée d'ornements et couronnées de chapiteaux sculptés.
En outre, la cathédrale renferme plusieurs œuvres d'art dont un émouvant crucifix en bois du XV° siècle, des bas-reliefs de Gian Domenico Gagini et un beau plafond à caissons dont chaque poutre se termine par d'étranges figures ailées.
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