Il a plu toute la nuit et il pleuvra encore de temps à autre après que nous ayons quitté Storslett. Mais avant de quitter les lieux nous sommes passés par le Turistinformajon pour récupérer quelques cartes et obtenir des infos sur une réserve d'oiseaux plus loin à l’ouest, réserve que nous ne trouverons pas cependant.
D’ailleurs, alors que la fin du mois d’août approche, les oiseaux ont sans doute commencé à migrer vers le sud.
À Olderdalen, nous avons eu la chance de prendre quasi immédiatement le ferry pour rejoindre Lyngseidet de l'autre côté du Lyngenfjord, une traversée de 40 minutes.
Une quinzaine de kilomètres plus loin, c’est un autre ferry que nous avons pris à Breivik pour traverser le Sørfjorden.
Ici nous sommes dans les Alpes de Lyngen : des montagnes acérés, où l’ambiance est plutôt verticale, ce qui tranche radicalement avec les montagnettes rondouillardes qui entourent Oslo.
Bien moins hautes que nos Alpes, ce sont pourtant de vraies montagnes pour les braves, avec de la pente, des falaises dressées dans un ciel livide mais aujourd’hui bien ennuagé, des glaciers dodus penchés au-dessus du vert des fjords qui les entourent.
Cette péninsule solitaire n’est pas très longue, 60 kilomètres à vol d’outarde ( l‘oie de Nils Holgerson ), 20 kilomètres de large, le tout séparé en deux par le Kjosenfjord. Au nord de la péninsule, le Store Lenangsting culmine à 1.624 m, tandis qu’au sud, le champion toutes catégories, se fait appeler le Jiekkevarri et domine l’horizon arctique depuis ses 1.833 mètres.
Mon ami Olivier et sa société 69Nord y organise des séjours ski ( de randonnée ) / voile en mars-avril chaque année et j’aimerai bien un jour venir par ici afin de laisser ma trace dans la neige poudreuse de ces fières montagne.
Et c'est sous un ciel lourd que nous avons rejoint Tromsø.
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