Après cinq semaines de voyage en camping-car en Finlande et en Norvège du nord, retour vers la montagne, une reprise rendue difficile pour les muscles qui s'étaient par trop habitués à ne rien faire … Alors, choix d’une balade dans le Beaufortain donc pas trop loin et pas trop longue en dénivelé.
Depuis Arêches-Beaufort, nous avons rejoint le barrage du lac Saint-Guérin ( 1.564 m ), où nous avons laissé notre véhicule sur le petit parking proche alors que le soleil était bien présent malgré quelques nuages de condensation après la pluie de la veille.
Après avoir traversé le barrage, nous avons emprunté la piste tracée le long de la rive gauche du lac – elle est interdite par arrêté municipal depuis début juin mais les interdictions ne valent que pour ceux qui les respectent ! Enfin, disons que monsieur le maire devant quelques pierres qui ont déboulé devant lui ou l'un de ses adjoints a préféré ouvrir le parapluie...
Un groupe de randonneurs arrivés en même temps que nous a, quant à lui, scrupuleusement observé l'arrêté et utilisé le sentier en rive droite du lac, sentier que nous emprunterons à notre retour.
Au bout du lac ( 1.557 m ), nous avons abandonné le sentier qui monte aux chalets des Rognoux puis vers le Grand Mont d’Arêches ( 2.686 m ) dont les escarpements nous dominent mais dont le sommet est resté invisible avec le brouillard qui commençait à monter.
Le sentier s’élève dans le vallon creusé par le ruisseau de la Louze que l’on traverse à gué à plusieurs reprises.
De replat en replat ( le sentier rendu boueux par la pluie de la veille était glissant ), nous avons atteint le col de la Louze ( 2.119 m ) qui offre de magnifiques points de vue sur le vallon du Couard et la vallée de la Grande Maison. Ouais, enfin quand il n'y a pas de brouillard et maintenant il commence vraiment à envahir les lieux...
Nous y avons rencontré un troupeau de 1298 brebis et je n’ai pas manqué d’interviewé la bergère sur sa vie à l’alpe avec sa petite aide-bergère et ses cinq patous sur les méfaits du loup, lequel lui a pris récemment deux brebis mais elle s’estimait chanceuse car un autre éleveur dans une combe voisine a perdu 70 brebis en plusieurs attaques.
Le sentier continue à flanc, entre éboulis et escarpements, jusqu’aux lacs de la Tempête, alors que la brume avait tendance à s'épaissir.
Nous avons fait le tour du premier lac, le plus grand et le plus haut en altitude ; les trois autres, qui s’étagent jusqu’à l’étroite faille creusée par l’émissaire qui poursuit vers l’ouest pour aller alimenter le lac Vert, dernier des lacs de la Tempête qui se niche beaucoup plus bas ( 2.005 m ) non loin du Chalet de la Chiseraz, restent invisibles avec le brouillard devenu dense.
Après un court pique-nique, retour au col de la Louze alors que la brume continue d'envahir le secteur.
La descente s’est faite dans le brouillard jusque peu avant de retrouver le lac de Saint-Guérin que nous avons contourné par sa rive droite empruntant la passerelle qui permet d’enjamber une petite branche du lac, avec le soleil revenu.
Un bon bol d’air en montagne !
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