Le Causse de Sauveterre est un immense plateau calcaire à 1.000 mètres d’altitude, une sorte de steppe sauvage tour à tour dénudée ou boisée, entouré de falaises somptueuses qui plongent dans les eaux vertes du Tarn offrant alors de superbes points de vue.
Le causse est donc partagé en deux terroirs fort différents :
· L’un désertique et caillouteux dans sa partie est,
· L’autre boisé où domine la forêt dans sa partie ouest.
Au nord, la basse vallée du Lot est une des contrées les plus fertiles de la Lozère dont ses deux cantons, Chanac et La Canourgue, comptent un riche passé historique. La Canourgue, appelée « la Venise lozérienne », enserre des ruelles aux belles maisons médiévales, de nombreux canaux et l’église Saint Martin. La collégiale, édifice roman très remanié, présente un chevet alternant des absidioles romanes et gothiques et conserve une belle série de chapiteaux sculptés. Les hameaux, assez nombreux, ont su conserver d’anciennes maisons voûtées.
Au sud-ouest du causse, Massegros, le moins peuplé des cantons lozériens, voit ses alentours riches en constructions typiquement caussenardes ou en merveilles naturelles. Le Sauveterre abrite une flore d’une grande qualité, notamment des orchidées rares.
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J05 – Lundi 8 juin ~ Saint Germain du Teil → Le Gazy
J'ai quitté le sympathique gîte de Corinne après un solide petit déjeûner et de bonne heure en raison de la forte chaleur annoncée.
Au départ de Saint Germain, on n’a guère le temps de s'échauffer puisqu'après moins de deux kilomètres sur la petite route de Montagut, c'est une rude montée qui mène à la Croix du Bois du Juge ( 857 m ).
S’en est suivie une très longue descente jusqu’au Lot que j’ai traversé peu avant Banassac ( 504 m ). La Canourgue, gros bourg est atteint au bout de deux heures de marche. La visite sera courte car la chaleur était telle que je souhaitais arriver à l'étape avant qu'elle ne soit trop forte.
Dès la sortie du village, c'est une longue montée régulière, d'abord sur une piste en terre à l'ombre puis sur un sentier étroit entre des murettes de pierres sèches, qui amène sur le plateau du Causse de Sauveterre.
Un parcours vallonné au milieu des pins sur des pistes en terre conduit ensuite au Gazy ( 863 m ) et à l'étape du jour : une ferme-auberge, idéalement située au milieu du causse et remarquable au niveau de l'accueil.
Madame Pradeilles, maîtresse fermière retraitée, dirige une véritable ruche paysanne, aidée par Élisabeth, sa fille. Une superbe étape tant pour le confort que pour l'accueil. J'y ai retrouvé comme chaque soir depuis les Rajas les deux groupes de randonneurs sympathiques, choletais et nazairiens. Mais je ne les reverrais plus, l'un a prévu de faire une pause à Sainte Énimie, l'autre a organisé ses étapes après Sainte Énimie différemment.
J06 – Mardi 9 juin~ Le Gazy → Sainte Énimie
Après le copieux petit déjeuner servi - un peu tard à mon goût toujours en raison de la canicule - j'ai poursuivi ma bambée à travers le Cham ( Causse de Sauveterre ).
Pistes en terre entre 800 et 1.000 mètres d’altitude serpentant dans des forêts ou s’insérant dans d’extraordinaires drailles encadrées de murs de pierres sèches multi-séculaires avec de temps à autre des dolmens et des menhirs, à faire rêver un breton...
Après une longue descente de plus de cinq cent mètres de dénivelé, je suis arrivé à Sainte Énimie ( 476 m ) en fin de matinée. Qui ne connait pas ce village blotti dans les gorges du Tarn ?
Classé parmi les « Plus Beaux Villages de France », il conserve un magnifique lacis de ruelles caladées, bordées de maisons à pans de bois. Un paysage somptueux, des touristes, beaucoup de touristes et puisqu’il y a des touristes, il y a les marchands du temple. Aie !
Accueil sympa à l'hôtel Bleu Nuit de l'autre côté du pont.
Carte avec le parcours Saint-Germain du Teil → Le Gazy- détails techniques - fichier GPS [ clic ]
Carte avec le parcours Le Gazy → Sainte-Énimie - détails techniques - fichier GPS [ clic ]
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