top of page
Photo du rédacteurChristian B.

La Via de la Plata #6 La Sierra de Gredos

Dernière mise à jour : 1 mars 2023

C'est en Castille y León dans la province d'Ávila, débordant dans le sud de la province de Salamanque, que se situe la Sierra de Gredos où la nature est omniprésente. C’est un massif montagneux, emblème de la cordillère centrale hispanique, lieu que l'écrivain et philosophe Miguel de Unamuno définit comme le « toit de la Castille et le cœur de pierre de l'Espagne ». Lacs, gorges, ravins, prairies, sources, rivières aux eaux transparentes comme le rio Tormes, ainsi que de gigantesques murs de pierre forment cette chaîne de montagnes, dont le sommet le plus élevé est le pic Almanzor, haut de quelques 2.592 mètres.

Hier, je suis parti de bonne heure, la température était de 8° et ma journée a été difficile, parce que soufflait une belle bise du nord glaciale, donc de face avec laquelle j’ai dû lutter pour avancer. Il m'a fallu un peu serrer les dents dans une forte montée vers Valdelacasa et j’ai ensuite trouvé longue et fastidieuse l'étape, bien que le paysage restait très beau - quoique sans fleurs, c'est encore l'hiver ici à 1.000 mètres d'altitude - assez différent toutefois depuis que j'ai quitté l'Estrémadure pour entrer en Castilla y León au Puerto de Bejar.

Dans les quelques hameaux traversés, personne dans les rues, les vaches étaient dans les prés, mais il y avait par moments quelques jolis aperçus entre les nuages vers les montagnes aux sommets enneigés.

Après ce parcours vallonné, je suis arrivé au gîte de Fuenterroble de Salvatierra peu après 13 heures, un albergue parrochial emblématique dont s'occupe le Padre Don Blas, connu de toute l'Europe des randonneurs et des pèlerins qui marchent vers Compostelle sur cette Via de la Plata tant sa gentillesse proverbiale n'est pas usurpée.

J'ai été chaleureusement accueilli par les hospitaleros qui s'occupent de l'albergue avec un verre de vino tinto et des toasts. Don Blas lui-même est venu se joindre à nous pour partager la paella qui a suivi.

J'ai passé l'après-midi dans mon duvet essayant de combattre les 9° régnant dans le dortoir. Heureusement, en soirée, Antonio est venu démarrer le poêle à bois.

Ce matin, le desayuno a été servi au gite à 7 heures et à 7 heures 15 j’étais dehors. Nous sommes à 950 mètres d'altitude, sous la face nord-ouest de la Sierra de Gredos, la neige n’est pas bien loin et la température est de 2° ; il y a même eu de la gelée blanche.

J’ai encore traversé de belles fincas dans le soleil levant, suivant toujours la calzada romana et ses nombreuses bornes milliaires. Après deux bonnes heures de marche soutenue, j’ai hésité à monter au Pico de la Dueña, grosse butte isolée au milieu d'un immense plateau, une belle grimpée à 1.200 mètres en continuant sur la via de la Plata ou bien poursuivre tout droit vers Morille par la calzada romana ( les deux itinéraires se rejoignent 20 kilomètres plus loin ), itinéraire que j’avais emprunté il y a quatre ans. En le reprenant finalement, j'ai gagné sur le parcours presqu'une heure de marche alors que les quelques autres marcheurs - hormis Nicolá que j'ai retrouvé en chemin - se sont arrêtés dans un autre village, San Pedro Rozados, 5 kilomètres avant mon petit hameau.

Le gîte est fermé pour agrandissement parait-il, l'albergue rural également. Avec l'aide d'Iza, la propriétaire du bar qui jouxte le gîte, Nicola, a négocié un taxi pour rejoindre Salamanque et j'ai été gentiment invité à l'utiliser ...

Date 22/03/2015, distance 29,4 km, difficulté T3, D+ 661 m / D- 506 m,

Carte avec le parcours Puerto de Bejar → Fuenterroble de Salvatierra - détails techniques - fichier GPS [ clic ]

Date 23/03/2015, distance 29,3 km, difficulté T3, D+ 415 m / D- 436 m,

Carte avec le parcours Fuenterroble → Morille - détails techniques - fichier GPS [ clic ]

→ Cliquer sur les photos pour les voir en grand format


bottom of page