Mon ami Olivier écrit dans son site : Je suis passé deux fois au nord de la Baie de Baffin, en 1999 et 2008 et chaque fois, l'envie de pousser plus au nord me démangeait énormément. Je savais pourtant que c'était impossible car il fallait rester concentré sur l'expédition en cours. Aller voir ce qu'il y a derrière l'horizon, quoi de plus naturel !
En 2014, l’équipe 69 Nord avec le soutien du musée Fram d’Oslo, a conçu le projet de remettre en mémoire les mérites de la deuxième expédition du Fram. Le fil conducteur d’une odyssée maritime polaire permettra de remettre sur le devant de la scène l’exploit inouï réalisé par Sverdrup et ses hommes. C’est en 1898 que l’explorateur norvégien Otto Sverdrup et 15 compagnons embarquent à bord du Fram pour cartographier les côtes du Haut Arctique Canadien encore inconnues. Quatre hivernages leur sont nécessaires pour dévoiler avec succès l’un des derniers pans de l’exploration géographique. Pendant quatre ans, l’équipage du Fram parcourt 18.000 kilomètres en traîneau et Sverdrup cartographie 260.000 km² de territoire inconnu. Plus que tout explorateur nordique avant ou après lui. À partir des quatre ports d’hivernage, situés sur la côte sud et est de l’île Ellesmere, Sverdrup et ses hommes ont lancé des expéditions en traîneaux à chiens dans les immensités vierges et extrêmes du grand nord canadien pour mener leurs travaux d’exploration. Une expédition où engagement, rigueur, courage, détermination, confiance, organisation, bonne humeur et équipe sont les maîtres mots.
Malgré l’immense contribution apportée à l’exploration polaire, la deuxième expédition du Fram reste aujourd’hui peu connue du grand public même en Norvège. L’équipe 69 Nord avec le soutien du musée Fram d’Oslo a conçu le projet de remettre en mémoire les mérites de cette expédition. Le fil conducteur d’une odyssée maritime polaire moderne et engagée, doit permettre de remettre sur le devant de la scène l’exploit inouï réalisé par Sverdrup et ses hommes.
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L’Arctique est en pleine mutation et s’ouvre, sous l’effet du changement climatique, au reste du monde dans des secteurs d’activités qui se déplacent toujours plus loin vers le nord. Les richesses minières et énergétiques que renferme son sous-sol d’une part, mais aussi le développement des voies navigables, du tourisme et des activités industrielles d’autre part, représentent en Arctique des enjeux économiques et environnementaux colossaux. Pour relever ces défis, l’Arctique a besoin d’entreprises pionnières, expertes et responsables. Ce sont ces valeurs que 69 Nord propose de véhiculer avec ses partenaires en appareillant sur les traces de la deuxième expédition du Fram.
Le 23 mai 2014, « Southern Star », le voilier d'Olivier a appareillé de Tromsø pour quatre mois d’expédition dans le sillage du Fram vers l’Islande, le Groenland, la baie de Baffin, Thulé, les îles canadiennes Ellesmere et Devon, 18.000 kilomètres, dont 16.000 au nord du cercle polaire pour tenter d’approcher au plus près les quatre ports d’hivernage de la deuxième expédition du Fram. Tous se situent sur l’île canadienne d’Ellesmere. Une région où la glaciation est encore dense malgré les effets du changement climatique. Pour s’y rendre, le voilier devra naviguer à travers la zone la plus ventée de l’Atlantique Nord. Une expédition qui ne manquera pas d’engagement et d’aventure humaine menée dans des environnements encore sauvages et extrêmement photogéniques.
Ainsi, sortant de ses navigations au Svalbard où il passe chaque été à faire découvrir la nature sauvage de l’archipel à des clients plus ou moins « voileux », il a monté cette expédition à laquelle j’ai été invité …
C’est un voyage un peu long pour rejoindre puisque après une nuit passée à Copenhague, j’ai pris un vol Air Greenland pour Upernavik avec une courte escale à Kangerlussuaq suivie d’une seconde à Illulissat, 4 heures 40 de vol escales comprises. Un autre vol dans l’après-midi doit m’amener à Qaanaq ( 625 habitants ), petite ville la plus septentrionale de la planète avec ses 77° de latitude Nord où je dois retrouver la petite équipe qui va accompagner Olivier les quatre prochaines semaines.
Nota : l’essentiel du texte de cet article est tiré de la documentation fournie par Olivier aux médias…
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