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Photo du rédacteurChristian B.

Sur la Deutsche Alpenstraße ~ L'église de Wies

Dernière mise à jour : 24 févr. 2023

Après la visite du château de Lindendorf, nous nous sommes arrêtés à Ettal pour visiter l’église de son abbaye bénédictine dont les caractéristiques sont uniques en Allemagne.

C'est un bâtiment gothique de plan polygonal très surprenant mais à l’intérieur, c'est du baroque rococo.

Un rococo bavarois où abonde tout ce qui fait les caractéristiques de ce style : stucs, statues multiples et angelots joufflus, ruissellements de dorures, fresques très colorées sur les plafonds et les murs, scènes mythologiques et religieuses...

Puis, nous éloignant quelque peu de la Deutsche Alpenstraße, par la Romantische Straße nous gagnons Wies où miraculeusement conservée dans l'écrin d'une vallée des Alpes l’église est un joyau exceptionnel inscrit sur la liste du Patrimoine Mondial de l’Unesco, chef-d'œuvre de l'architecte Dominikus Zimmermann et autre exemple parfait du rococo bavarois exubérant, allègre et coloré où l'œil s'égare dans une profusion de statues, de dorures, de moulures de stucs retravaillés.

Le hameau de Wies fut le théâtre d'un miracle survenu en 1738 : une simple image en bois du Christ placée sur une colonne qui n'était plus vénérée depuis longtemps par les moines prémontrés de l’Abbaye, versa des larmes devant différents fidèles.

La statue miraculeuse fut abritée pendant quelque temps dans une chapelle en bois, construite dans la campagne.

Toutefois, les pèlerins venus d'Allemagne, d'Autriche, de Bohême et même d'Italie, devinrent si nombreux que l’abbé des Prémontrés de Steingaden décida de lui construire un splendide sanctuaire.

Toutes les formes et techniques d’art employées - architecture, sculpture, peinture, stuc, gravure, ferronnerie, etc. – ont été fusionnées par l’architecte en un tout parfait, unifié, afin de créer une structure spatiale de lumière et de forme diaphane.

Les couleurs vives des peintures soulignent le décor sculpté et, au registre supérieur, fresques et stucs se mêlent pour créer un décor léger et joyeux, d'une richesse et d'un raffinement sans précédent.

L'abondance de motifs et de figures, la fluidité des lignes, l'habileté du traitement des surfaces et les jeux de lumière créent constamment de nouvelles surprises.

Les plafonds, peints en trompe-l'œil, s'ouvrent comme un ciel chatoyant, traversé par des anges en vol, qui contribuent également à la légèreté de l'ensemble.

Surpris, étonné, j'ai admiré le travail réalisé sans toutefois trouver à cette abondance une quelconque esthétique qui reste pourtant le témoignage exceptionnel d'un artisanat disparu.


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